mardi 3 avril 2018

L'histoire parallèle : épisode III


GUERRE DE L'OMBRE EN POMERANIE


Malgré le bluff de Hitler, Winston Churchill sait bien que le peuple britannique vit avec une épée de Damoclès. Ses espions le lui ont annoncé : si l’Allemagne nazie a largué le 4 juin 1944 la seule bombe atomique dont elle était en possession, ses scientifiques travaillent jour et nuit, parfois sous la contrainte, pour donner au Führer de nouvelles armes nucléaires.

Après de longs mois infructueux, qui ont vu bien des réseaux disparaître sous les coups durement portés par l’Abwehr et la Gestapo, le SOE tient enfin une première piste sérieuse : le site de développement des armes nucléaires serait toujours implanté à Peenemünde.



Essai d'une fusée V2
Ce site a longtemps abrité les programmes les plus secrets du Reich, ce qui lui avait valu d’être bombardé par les Alliés durant la nuit du 17 au 18 août 1943. Baptisé opération Hydra, ce raid avait permis de neutraliser de nombreux scientifiques allemands mais, à l’évidence, cela n’avait pas été suffisant pour mettre un coup d’arrêt au programme nucléaire.

Les renseignements sont particulièrement alarmants : les nazis ont accéléré le rythme des constructions et la main d’œuvre, principalement des travailleurs forcés tirés des camps de concentration, a atteint le nombre affolant de 3500 individus présents sur le site.

Mais cette suractivité sur le site a permis aux espions de sa Majesté de s’infiltrer, et de recruter tout un réseau d’agents parmi les travailleurs forcés. Ces derniers transmettent alors les informations recueillies à un agent du SOE, une femme de nationalité allemande, antinazie convaincue et originaire de la région, qui est infiltrée sur place, parmi les employés civils.


A la fin du mois d’octobre, les Alliés ont la certitude que les scientifiques d’Hitler sont proches de réaliser d’importantes découvertes. Même s’il ignore la nature exacte des découvertes des nazis, Churchill sait qu’il ne peut pas attendre plus et doit absolument lancer une opération militaire pour mettre fin à ces recherches…


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FORGER LES ARMES, ET LES AMES

Les Alliés n’ont eu de cesse de combler les pertes subies le 4 juin 1944 et de reconstruire un outil capable de porter le fer et le feu chez l’ennemi. Pour ce faire, ils ont pu s’appuyer les divisions aéroportées, qui fort heureusement ne se trouvaient pas dans la zone touchée par la frappe nucléaire.

Une partie de ces forces a été réaffectée et constitue la colonne vertébrale des nouvelles divisions constituées à la va vite pour assurer la protection du sol anglais.
Après une sélection impitoyable, quelques milliers de paras ont été transférés en Ecosse afin d’y suivre une formation complémentaire au sein de la redoutable école commando d’Achnaccary, avant d’intégrer une toute nouvelle unité issue de la fusion des différentes unités commandos et SAS encore opérationnelles. Il ne s’agit plus d’apprendre à combattre en unité constituée, mais à opérer en petites unités autonome, lourdement armées, et à causer un maximum de dégâts.


 Après plusieurs semaines d’instruction éprouvante, l’utilisation des explosifs et des lance-flammes n’a plus aucun secret pour ces hommes, désormais rompus aux techniques de combat à mains nues, au couteau ou avec tout type d’armes à feu. L’insouciance du printemps a disparu et désormais, chacun ne songe qu’à venger les morts de juin.

En septembre 44, cette force compte près de 5000 hommes, affûtés par des mois d’entraînement et motivés par la soif de vengeance. La dénomination officielle de cette unité, « Brigade de Soutien Spécialisé », ne laisse rien paraître de sa finalité. Mais ses hommes l’ont baptisée « the wild bunch », la horde sauvage.

Comme se plaisent à chanter quelques Français perdus au milieu de ces centaines d’anglo-saxons, "bientôt l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes"…


Fin de l'épisode 3...

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